Robert Desnos
(1900 – 1945) Après avoir quitté le collège à seize ans, Robert Desnos, qui n’est pas bon élève à l’école, devient commis dans une droguerie. Son engagement politique commence à se dessiner lorsqu’il publie ses écrits dans La Tribune des jeunes, une revue de tendance socialiste. En 1919, il dirige la maison d’édition de Jean de Bonnefon et publie quelques poèmes dont Le Fard des argonautes. Dans les milieux littéraires, il rencontre André Breton et intègre le groupe surréaliste dans les années 1920. Il devient un spécialiste de « l’écriture automatique » et joue avec le langage dans ses poèmes intitulés P’OASIS ou L’Asile ami. Pour gagner sa vie, il est caissier au journal Paris-Soir où il devient ensuite journaliste. Il publie des chroniques cinématographiques, écrit des chansons et des scénarios. Vers 1929, en désaccord avec les surréalistes, il quitte le mouvement. Il travaille alors pour la radio sur l’émission La Grande Complainte de Fantomas. Résistant et membre du réseau Action, il fournit des informations à la presse clandestine et continue d’écrire des poèmes comme Maréchal Ducono où il critique le pétainisme. Le 22 février 1944, il est arrêté à son domicile et est acheminé vers le camp de travail de Flöha en Sax.