L’art de mentir
Mark TwainSur la décadence dans l’art de mentir est l’occasion d’une méditation « amorale » sur l’art de « bien » mentir dans une société où l’apparence de vérité tient lieu de vertu. Puisque nous devons mentir, faisons-le bien. Plutôt ne pas mentir que de mentir mal. La décadence ne touche pas le mensonge en lui-même, une « vertu » éternelle, sans doute la chose au monde la mieux partagée, mais l’art de mentir. « Un mensonge maladroit, non scientifique, est souvent aussi fâcheux qu’une vérité ». L’auteur se désole de la disparition du « mentir courtois » au profit de la vérité brutale. Tout est dans l’art et la manière, cela vaut pour la vérité comme pour le mensonge. L’humour est cinglant.
Pourquoi j’étranglais ma conscience est de la même veine, une œuvre de moraliste, qui utilise l’humour pour dire ce qui est comme si cela n’était pas. Confronté à sa conscience, « son plus fidèle ennemi », qui lui est apparue sous les traits d’un nain, il finit par l’étrangler. Libéré de tout remords, de toute culpabilité, il pourra donner libre cours, littérairement, à ses fantaisies les plus criminelles.
Avant-propos de François L’Yvonnet.
La presse en parle
« Tout le piquant de ces deux textes déplorant qu’on mente moins bien qu’avant est qu’ils ont été écrits vers 1880 !L’illustre romancier se désole de la décadence de l’art de mentir et glisse des conseils pour étrangler sa conscience. »
Le Soir