La République des censeurs

Jean Bricmont
Collection : Cave Canem
Parution : 01/01/2014
Pages : 176
ISBN : 9782851974570

De nombreux conflits en France sont « identitaires », par exemple sur l’Islam, le communautarisme, le sionisme et l’anti-sionisme, le racisme-sexisme-homophobie. Un des facteurs qui alimente ces conflits est que la notion de liberté d’expression et la séparation correcte privé-public n’est que très rarement comprise et encore plus rarement défendue. On aboutit à un climat généralisé de dénonciation mutuelle et une montée des antagonismes entre communautés.
Cet ouvrage passera en revue, en les critiquant, les arguments en général avancés pour justifier la censure. Il montrera également qu’aucun critère ne peut être appliqué de façon impartiale (il est facile de donner des exemples de propos « scandaleux » proférés par de grands penseurs et qui sont en pratique non censurables). On tombe inévitablement dans le « deux poids, deux mesures », ce qui ne fait que renforcer la frustration de ceux qui estiment ne pas pouvoir d’exprimer.
La loi Gayssot sera également abordée dans son caractère exceptionnel, et par conséquent absurde (aucun autre propos sur l’histoire n’est censuré). Elle entraîne des peines de prison effectives et de nombreux abus: Gollnisch par exemple a été poursuivi et suspendu d’enseignement pendant 5 ans pour des propos qui n’avaient rien de « révisionniste », ce qui a d’ailleurs été reconnu par la Cour de Cassation.

La « lutte contre l’antisémitisme » sert de modèle si on peut dire pour d’autres « luttes »: contre le racisme, le sexisme, l’homophobie, ou l’islamophobie. Comme il n’existe pas de lois explicitement discriminatoires en France (aujourd’hui, contrairement au passé ou à d’autres pays), on ne peut pas « lutter » pour les abolir.
Ces luttes par conséquent ne peuvent plus viser qu’à changer les mentalités (qui sont, bien sûr, le siège de nombreux préjugés). Mais, comme cela n’est pas simple à réaliser, ces luttes reviennent en pratique à « dénoncer » publiquement les propos jugés scandaleux ainsi que leur auteurs, sans jamais débattre réellement du contenu des propos en question ni accorder le droit à la défense aux auteurs diabolisés.
Tout cela crée un climat généralisé de dénonciation, qui tourne souvent à la farce, et dont on peut sérieusement douter qu’il contribue de quelque façon positive que ce soit à l’évolution des mentalités.

Pour une belle présentation de l’ouvrage par Jean Bricmont, rendez-vous ici !

 

Revue de Presse :

 

« Le nouveau « social-patriotisme » engendré par le hollandisme en mutation saura-t-il libéraliser l’expression cadenassée par la République des censeurs ? […] Ceux qui « relèvent la tête » seront matés et rééduqués, foi du nouveau socialisme-national et de coups de menton. Gare au boomerang. »

Ivan Rioufol, Le Figaro

 

« Car c’est bien de cela qu’il s’agit, d’un nouvel obscurantisme, avec le rationalisme obtus à la Jean Bricmont. On le découvre une fois encore en lisant la République des censeurs (éd. de L’Herne, livre extraordinairement violent sous ses airs patelins qu’il s’apprête à publier début février. »

Aude Lancelin, Marianne

 

Invité de l’émission « Ce soir ou jamais »

 

« Le physicien et essayiste belge Jean Bricmont fustige dans La République des censeurs (éd. L’Herne, 174p.) la volonté du pouvoir français, depuis le début des années 1970, de s’ingérer dans les débats idéologiques à travers des lois restreignant la liberté d’expression. »

L’Express