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Entretien de Vincent Piednoir au sujet de la correspondance entre Cioran et Guerne

jeudi 14 avril 2011

Entretien publié par Florilettres, la revue de la Fondation La Poste

Nathalie Jungerman : En 2001, les éditions Le Capucin nous donnaient à lire les Lettres de Guerne à Cioran, écrites entre 1955 et 1978, présentées et annotées par Sylvia Massias. Aujourd’hui, vous publiez aux éditions de L’Herne cent vingt et une lettres de Cioran adressées à Guerne, ainsi qu’un choix d’une trentaine de lettres du poète. Il semble que cet échange épistolaire soit le plus important parmi les archives du philosophe…

Vincent Piednoir Oui, cet échange est le plus important de ceux conservés en langue française. Le livre que nous proposons aujourd’hui complète celui publié par Le Capucin, il y a dix ans. Dans mon travail d’annotation, je me suis attaché à donner au lecteur les repères nécessaires à la compréhension non seulement de l’échange lui-même, mais aussi des différents contextes (biographiques, culturels, historiques, etc.) dans lequel il s’inscrit. Parfois j’ai paraphrasé Guerne, parfois je l’ai cité – car les échos, naturellement, sont nombreux d’une lettre à l’autre, comme dans toute correspondance digne de ce nom. Par conséquent, le livre du Capucin et celui de L’Herne peuvent aussi bien être lus de manière indépendante que comme l’ensemble qu’ils forment en définitive.

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