‘Oedipe mimétique’ lu par Causeur.fr: » Pour comprendre Freud, plutôt Anspach qu’Onfray «
lundi 05 juillet 2010
Au mois d’avril 2010 paraissaient presque simultanément en France deux ouvrages consacrés à Freud, deux ouvrages très critiques, l’un de sa pensée, l’autre de sa personne. Le premier, Œdipe mimétique, préfacé par René Girard et signé par Mark Anspach, ne recevra aucune réponse médiatique, et n’en constituera peut-être pas moins l’une des critiques les plus subtiles et les plus profondes de la pensée de Freud, dont il ne nie pas l’importance.
Le second, Le Crépuscule d’une idole signé par Michel Onfray, en identifiant Freud à un tyran domestique éprouvant un attrait coupable pour les tyrans politiques de son temps aura un écho extraordinaire et provoquera un débat passionné (…) À l’occasion de cette polémique, on assistera donc à un échange d’insultes symétriques, chacun accusant l’autre camp d’être fasciste ou nazi, ou stalinien, dans une surenchère digne d’une cour de récréation. C’est celui qui le dit qui y est. (…)
Face aux accusations mythiques, nous avons besoin d’une pensée critique. Et cette pensée critique ce n’est ni la critique d’Onfray de la psychanalyse, ni la psychanalyse elle-même qui nous la fournit, pris qu’elles sont aujourd’hui l’une et l’autre dans la rivalité des doubles, mais la lecture girardienne d’Œdipe-roi et de la pensée de Freud que propose Mark Anspach.
Florentin Piffard
http://www.causeur.fr/oedipe-nique-pas-sa-mere,6806