Échos autour du Cahier Girard et du carnet Anorexie et désir mimétique
vendredi 12 décembre 2008
Philosophie Magazine conseille la lecture de « l’étonnant Anorexie et désir mimétique » et de « l’excellent Cahier de L’Herne » consacré à René Girard et dirigé par Mark Anspach.
Philosophie Magazine N°23, octobre 2008, p.61.
Top Santé recommande à ses lecteurs le carnet de René Girard sur l’anorexie :
« Une théorie très intéressante sur ce mal, qui serait dû à une concurrence entre les femmes. »
Top Santé, juillet 2008
Pour le Nouvel Economiste, si Girard a raison, « nous sommes tous des anorexiques » :
« « Dans la course à la minceur absolue, la vraie anorexique , c’est un composé de Jules César, d’Alexandre le Grand et de Napoléon« , écrit l’anthropologue René Girard dans une conférence donnée à Chicago et reproduite dans les petits carnets noirs de L’Herne sous le titre Anorexie et désir mimétique. Voilà bien une hypothèse qui bat en brèche toutes les interprétations psychiatriques et psychanalytiques de l’anorexie. L’anorexique serait, en une seule et même personne, un coctail explosif et destructeur : une volonté de puissance incommensurable, un désir infini de domination, un projet de maîtrise de soi absolu (…) Si on radicalise l’hypothèse, la vrai anorexique, c’est-à-dire celle qui écrase ses concurrentes dans la course à la minceur, c’est celle qui se laisse mourir de faim. En sacrifiant sa vie à l’impératif social de la minceur, elle réussit sa performance au-delà de toutes les espérances, elle gagne haut la main la compétition (…) Le plus stimulant dans cette hypothèse de l’anorexique comme suicidée de la société ce n’est pas tant d’apporter un point de vue alternatif aux interprétations psychanalytiques de la maladie que de nous donner un éclairage nouveau sur nos comportements humains. Et si nous étions tous des anorexiques ? »
Le nouvel Economiste, 22 mai 2008
Florentin Piffard publie sur le site AgoraVox :
« Au moment où la flambée du prix des denrées alimentaires trahit peut-être notre inquiétude secrète à l’idée que nous dépendions d’une entité aussi abstraite que le marché pour un acte aussi concret que celui de se nourrir, je ne saurais trop recommander à l’hypothétique lecteur l’achat et surtout (précisons-le, on ne sait jamais) la lecture d’un petit ouvrage que René Girard vient de publier aux Carnets de L’Herne. (…) Ce court texte, agrémenté d’une intéressante introduction de Mark Anspach et d’un entretien avec l’auteur (qui nous glisse au passage une savoureuse remarque sur notre président considéré comme un trophy husband de sa maigrichonne épouse), nous délivre quelques douloureuses (mais néanmoins succulentes) vérités sur l’époque dont personne ne saurait se passer. »
Pour lire l’article complet
Pour le Bulletin du Colloquium on Violence & Religion, le « prestigieux » Cahier Girard, « ce trésor de 45 textes », est un « document de travail précieux ».
Voici quelques extraits de la recension par Wiel Eggen, parue dans le COV&R Bulletin N° 33 (Octobre 2008) :
« In the series of L’Herne on French celebrated authors it befell to Mark Anspach to compose a Cahier to honour René Girard’s elevation to the Académie Française. More than a Reader, the Cahier seeks to position the author’s key contribution, the mimetic theory, by its progress and areas of impact… First of all, there is Girard’s own account of how he got drawn into various disciplines as a French medievalist in the US reacting to European debates deadlocked between ego-centred existentialism and holistic structuralism. His selected letters and partly unpublished texts (e.g. on Shakespeare [or Girard’s own charming text on infants in medieval Avignon]) make prized reading, as also do his associates’ densely argued articles (often in brilliant translation)… Anspach’s selection goes a long way to prove the mimetic theory’s ability to analyse issues of violence. »
La Page des Libraires évoque « les nombreuses et prestigieuses contributions » du Cahier Girard et en particulier « la très belle méditation sur Erasme que nous livre Coetzee, dans laquelle le prix Nobel 2003 de littérature croise les pensées de Lacan, de Foucault et de Girard. »
La Page des Libraires, décembre 2008