Les rêveries d’un croyant grincheux
Joris-Karl HuysmansAvant-propos d’André Guyaux.
« Quelle réponse faire à cette insoluble question: pourquoi un catholique pratiquant est-il plus bête qu’un homme qui ne pratique pas ? »
J.-K. Huysmans
Resté inédit du vivant de Huysmans, le manuscrit de ces Rêveries est tout à fait étonnant. Le mot « Rêveries » dans le titre, que Huysmans a préféré au mot « Propos » dans une première rédaction, paraît à la limite de l’antiphrase lorsqu’on lit le texte de cette diatribe contre l’Église de France, ou plus exactement contre le catholicisme à la française.
Les Rêveries d’un croyant grincheux sont l’un des tout derniers textes de Huysmans. L’affaire Loisy, à laquelle ces Rêveries font référence, permet de le dater, avec une certaine probabilité, de l’année 1904. Comme l’écrit Huysmans à son amie Mme Huc le 17 décembre 1903, Alfred Loisy ne croyait pas à la Résurrection et contestait les sacrements. Il avait été démis de ses enseignements à l’Institut catholique de Paris en janvier 1903 et Rome, après de longs atermoiements, avait fini, en décembre, par mettre à l’Index cinq de ses ouvrages. Ce qu’en dit Huysmans semble suivre cette décision.
A. Guyaux
Suivi d’autres textes : Joris-Karl Huysmans. Par A. Meunier ; Biographie. Notes pour la préface de l’abbé Mugnier.
Revue de presse :
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