Gérard de Nerval
Gérard de Nerval, pseudonyme de Gérard Labrunie, né à Paris le 22 mai 1808 et mort à Paris le 26 janvier 1855, était un poète français.
À Paris, où il fait ses études au collège Charlemagne, il se lie d’amitié avec Théophile Gautier. Il se montre un élève studieux. Ses premiers textes littéraires sont des élégies inspirées par l’épopée napoléonienne (Napoléon et la France guerrière, Élégies nationales, 1827). En 1828, imprégné de culture germanique, il révèle à ses contemporains les maîtres qu’il aime et qu’il imite : Goethe dont il traduit le Faust. À la même époque, il se fait journaliste, se lie avec les principaux écrivains romantiques du Cénacle (Hugo, Nodier, Petrus Borel, etc.) et, se mêle à la bohème littéraire de l’époque qui donne bals, soupers et fêtes costumées. Il prend une part active, aux côtés de son ami Gautier, à la fameuse bataille d’Hernani. En 1834, il rencontra l’actrice et chanteuse Jenny Colon, pour laquelle il se prend d’une passion désespérée sans succès.
Dans les pays d’Orient (Égypte, Liban, Rhodes, Syrie, Turquie) qu’il va visiter en 1843, il poursuit sa chimère et des aspirations religieuses se mêlent au rêve sentimental. Il étudie les mythologies, la Vénus grecque, l’Isis égyptienne. Mais une nouvelle crise survient en 1851 et il doit être interné à plusieurs reprises. Il publie L’artiste, La Bohème galante, Lorely, Les nuits d’octobre (1852). A partir de 1853 les périodes d’équilibre alternent avec les périodes de délire. Après sa dernière hospitalisation (mai à octobre 54), il traîne une existence misérable. On le découvre à l’aube du 25 janvier pendu dans une ruelle parisienne.