Jean-Marie Guyau
(1854-1888) Il est de l’espèce infiniment précieuse des penseurs solitaires qui n’ont cure des modes et des coteries. Mort à 34 ans des suites d’une phtisie, il a laissé quelques textes importants dont nous mesurons encore la puissance et la profondeur. Nietzsche l’avait à sa manière célébré, en annotant minutieusement deux de ses ouvrages. D’une œuvre, qui est bien davantage qu’une simple curiosité, on peut retenir : La Morale d’Épicure (1878), Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction (1885) et L’Irréligion de l’avenir (1887). Fils d’Augustine Tuillerie (qui sous le pseudonyme de G. Bruno, écrira Le Tour de France par deux enfants), il consacrera par ailleurs divers textes et manuels aux questions pédagogiques.