Léon Bloy
Pamphlétaire et romancier français, né à Périgueux le 11 juillet 1846. Son père était un franc-maçon voltairien et sa mère une catholique dévote.
Dès son enfance Bloy se montra fortement disposé à la tristesse et à la mélancolie : sa mère le trouvait souvent assis sur son lit dans la noirceur la plus totale, pleurant depuis des heures, sans motif apparent. Bloy fut retiré de l’école assez tôt en raison de son indiscipline.
En 1867, venu à Paris, il fit la rencontre – décisive – de l’écrivain Jules Barbey d’Aurevilly, qui allait devenir son maître et ami. C’est d’ailleurs sous l’influence de l’auteur des Diaboliques qu’il se convertit au catholicisme en 1869. C’est aussi grâce à Barbey d’Aurevilly, qui réunissait chez lui le dimanche des auteurs débutants, que Bloy fit la connaissance de Paul Bourget, François Coppée, Joris-Karl Huysmans et Jean Richepin. Après sa conversion, Bloy se plongea dans les œuvres de Joseph de Maistre, Louis de Bonald, Ernest Hello et Blanc de Saint-Bonnet, qui l’orientèrent en religion vers un catholicisme ardent, en politique vers l’option monarchiste, en lettres vers le pamphlet.
À 38 ans, Bloy écrivit son premier livre, Le Révélateur du Globe, mais son génie d’écrivain ne se manifesta vraiment qu’avec Le Désespéré, roman en partie autobiographique, qui passa presque inaperçu lors de sa parution en 1886. C’est véritablement avec la parution du Salut par les Juifs en 1892 que le style de Bloy se révéla dans toute sa splendeur. Léon Bloy est décédé le 3 novembre 1917, à l’âge de soixante et onze ans.