Cahier Joseph Conrad
Joseph ConradDirigé par Josyane Paccaud et Claude Maisonnat.
Ce Cahier dédié à Joseph Conrad se compose de textes d’origines et de longueur très diverses. Le Cahier inclut dix-neuf textes de Conrad, qui pour certains ont été traduits pour la première fois. Figurent également une dizaine de textes traduits de l’anglais (Chinua Achebe, John Berger, John Cowper Powys, Bob Dylan, Malcolm Lowry, Robert Penn Warren, J.L. Borgès, Virginia Woolf ) ainsi qu’un impressionnant florilège d’extraits. À ceci s’ajoute une importante moisson de contributions de spécialistes universitaires, de lecteurs, et d’écrivains francophones (une cinquantaine), qui témoignent de la présence vivante de Conrad dans la culture contemporaine.
Le volume évoque d’abord les années de formation qui vont de l’enfance polonaise à l’émergence de l’homme de lettres anglais. Déjà se profilent la difficulté du choix de vivre de sa plume, et un rapport complexe à l’argent : l’écrivain, naturalisé anglais en 1884, avait tendance à vivre largement au-dessus de ses moyens et souffrait d’endettement chronique. Le succès commercial n’arriva qu’avec Fortune (1913).
Dans un deuxième temps, l’ouvrage explore l’œuvre en devenir. Le volume fait apparaître l’importance primordiale de la langue et de la culture françaises qui constituent tout l’arrière plan permettant de saisir les formes si multiples de l’univers conradien. Cet enracinement francophone apparaît autant dans la vie vécue de l’écrivain, que dans les influences (Flaubert, Maupassant, Loti, Anatole France, Rimbaud) et amitiés littéraires (André Gide, Saint John Perse, Valéry Larbaud).
Enfin, nous avons pris à la lettre Marguerite Duras qui souhaitait que la présence de Conrad reste vivante dans les écritures de notre temps, et nous avons suivi sa trace littéraire jusqu’à nos jours, en recueillant des contributions d’auteurs contemporains, parmi lesquels Philippe Roth, Salman Rushdie, David Lodge, Joyce Carol Oates pour la langue anglaise, et Christian Bobin, Patrick Deville, Marie Darrieussecq, Michel Déon, Jacques Rancière pour la France. Nous avons accordé une place importante au cinéma qui s’est intéressé à Conrad pratiquement dès la parution de ses oeuvres jusqu’à nos jours (Julien Duvivier, Alfred Hitchcock, Francis Ford Coppola, Andrzej Wajda, Patrice Chéreau, Chantal Akerman) sans parler des innombrables adaptations pour les télévisions de tous les pays. La plasticité de son oeuvre se prête merveilleusement à ce nouvel art qu’est la bande dessinée, à la création musicale et chorégraphique (Bob Dylan, Philip Glass, Tarik O’Regan, Angelin Preljocaj).
Presse :
« Vaste, tumultueux et abyssal : le cahier de L’Herne consacré à Joseph Conrad (1857-1924) est à l’image du cadre océanique où se situent les deux tiers des histoires imaginées par cet auteur. Et, comme à l’accoutumée avec chaque volume de cette série, le voyage vaut le détour. En effet, pas un seul îlot de l’archipel conradien n’aura échappé à la vigilance des timoniers Josiane Paccaud-Huguet et Claude Maisonnat, qui ont convoqué sur le pont les témoins contemporains, les spécialistes, les critiques et les lecteurs patentés pour mener à bien cette équipée. »
Joseph Conrad : Homme libre, toujours…, Frédéric Saenen, Salon littéraire
« Dix-neuf textes dont plusieurs inédits, des contributions de grands anciens (Malcolm Lowry, Jorge Luis Borges, Virginia Woolf) et d’auteurs contemporains comme Philip Roth, Joyce Carol Oates, Bob Dylan, Salman Rushdie, David Lodge, Michel Déon. Les Cahiers de L’Herne ont fait les choses en grand pour l’auteur de Lord Jim »
Conrad à L’Herne, Le Figaro Littéraire