Cranford
Elizabeth GaskellDans ces salons fleuris, il est question d’amour, de pouvoir, d’échecs et de réussites, mais c’est avant tout un tableau des moeurs et des coutumes de son époque, un héritage. À travers des chapitres au suspens haletant (le roman est publié à l’origine en feuilleton), Gaskell trace une chronique acérée de la vie de province aussi universelle qu’intemporelle.
Ses miss et ses ladies peuvent sans lever le petit doigt en remontrer en matière de machiavélisme à toutes les diablesses de la Chick lit anglosaxonne, «Desperate Housewive» en tête. S’inspirant du nom de son village natal Knutsford et de sa jeunesse là-bas, ses personnages se dotent d’un énorme relief et Gaskell nous invite à goûter véritablement la saveur du thé doux-amer servi par les dames qu’elle dépeint.
« Que croyez-vous, Miss Matty, je vous le donne en mille ? Que croyez-vous ? Lady Glenmire va se marier – se remarier, pour être exacte – Lady Glenmire – Mr Hoggins – oui, Mr Hoggins va épouser Lady Glenmire !
— Se marier ! Se remarier ! nous écriâmes-nous. Quelle folie ! — Se remarier ! affirma Miss Pole avec toute la fermeté qui la caractérisait. Figurez-vous que je me suis écriée : Se marier ! comme vous le faites ; et que j’ai ajouté : Mais ma parole… »
Traduit par Béatrice Vierne avec le concours du CNL.
Presse :
Centre National du Livre – La Quinzaine – La Croix
Avis des lecteurs :
Ce que dit Rose – Le terrier des Chiffonnettes – Cecile’s Blog – Les chroniques d’Isil – Les livres de Rory – Miss Popila – Oceanicus in folio