Les grandes villes et la vie de l’esprit
» Ce n’est plus l’homme en général qui fait maintenant la valeur de l’individu, mais justement l’unicité et l’originalité des qualités de chacun. L’histoire de notre temps est celle de la lutte entre ces deux manières de définir le rôle du sujet à l’intérieur de l’ensemble, celle de leurs imbrications variables.
La fonction de la ville est de faire place à la querelle et aux tentatives d’unification de ces deux tendances dans la mesure où le contexte particulier qu’elle représente leur donne à toutes les deux des occasions et des raisons de se développer. Par là, elles acquièrent une place unique et riche d’une infinité de sens dans l’évolution du psychisme, elles s’avèrent être parmi ces grands produits de l’histoire où les courants opposés de la vie se rencontrent et s’épanouissent à part égale. »