Marcher
Henry D. ThoreauLa philosophie de la flânerie, par l’auteur de Walden ou la vie dans les bois.
Épris de vie sauvage et de liberté, Thoreau avait l’habitude de marcher plus de quatre heures par jour à l’époque où il vivait seul dans la forêt jouxtant le lac Walden. Marcher, court texte écrit en 1862, est à la fois une apologie de la flânerie, un appel à la communion avec la nature et un manuel essentiel d’initiation à la philosophie.
« Au cours de mon existence, je n’ai rencontré qu’une ou deux personnes qui comprenaient réellement l’art de Marcher, c’est-à-dire de se promener, qui pour ainsi dire avaient un génie particulier pour flâner, sauntering : il s’agit d’un mot qui vient joliment de ces gens oisifs qui, au Moyen Age, battaient les campagnes et demandaient la charité sous le prétexte de vouloir se rendre « à la sainte Terre » tant et si bien que les enfants s’écriaient en les voyant : « Voici venir un Sainte-Terrer, un saunterer, un Saint-Terrien ». Ceux que leurs marches ne mènent jamais en Terre Sainte comme ils le prétendent ne sont que des oisifs et des vagabonds, tandis que ceux qui s’y rendent effectivement sont des flâneurs dans le bon sens du terme, c’est-à-dire celui où je l’entends. »
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