Pensées d’étoffe ou d’argile
Yves Bonnefoy
Yves Bonnefoy a réécrit ou augmenté pour ces Carnets de l’Herne des essais qui avaient paru antérieurement, mais étaient restés un peu en marge de l’œuvre. Son travail de réécriture les articule plus fermement à sa pensée de la poésie.
Le premier était la préface à un livre de Patrice Hugues (peintre qui a mis le textile au centre de son travail de création et de ses recherches critiques), intitulé « Tissu et travail de civilisation » (1996). Yves Bonnefoy y médite sur les trois fonctions civilisatrices du tissu. Le second essai avait été écrit pour le catalogue de l’exposition rétrospective au Musée des Arts décoratifs (1976), consacrée à Norbert Pierlot, potier et ami d’Yves Bonnefoy.
Réfléchissant à la fascination exercée par le moindre pot de terre, Yves Bonnefoy voit dans « ce vaisseau de terre pétrie et cuite, fait pour répondre aux premiers désirs, un des premiers grands symboles, celui du bien, présent ou possible, celui de la suffisance ». Puis il développe un parallèle entre le langage et la poterie, pour voir dans celle-ci la poésie en acte au sein du travail de l’artisan. Dans le mot comme dans le vase, il y a à la fois une signification et une matière…
Extrait de la préface d’Odile Bombarde
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